Il l’avoue, sa vocation était de rencontrer des gens, plutôt que de connaître les maladies. Après des études de médecine et une spécialité en cardiologie Jacques Lucas est interne des hôpitaux, chef de Clinique.”En fait, je suis un généraliste cardiologue”, confie-t-il. "Je pense que nous sommes passés de la tradition orale à la tradition écrite, et qu’aujourd’hui nous rentrons dans l’ère de la dématérialisation et du numérique. En matière de santé, il ne faut pas avoir d’idéologie, il est préférable de croiser les sources d’information, parce que le cas particulier d’une personne qui est en recherche ne se confond pas avec une information qui est de portée générale."
Il considère qu’une recherche sur Internet : "Peut servir à approfondir ce qu’un médecin a exprimé à un patient au cours d’une consultation, s’il n’a pas parfaitement compris, ou s’il a cru ne pas bien comprendre. Repensons à cette idée d’Hippocrate et référons-nous au principe éthique de bienfaisance, et ne sont pas des grands mots" ! relève-t-il. Sur le principe d’une information santé de qualité il réagit: "Une des premières choses que peux faire le patient, assez banalement, c’est de consulter un professionnel de santé ou un médecin. La recherche d’informations est souvent assortie d’une petite inquiétude, Il est donc primordial d’en connaître la source."
Une information compréhensible pour le grand public
"ll faut que l’émetteur de l’information, soit fiable et surtout que cette information soit compréhensible pour le grand public. Le principe d’une société démocratique est de laisser la liberté de l’information. mais il faut qu’un certain nombre de procédures, par les organismes qui sont chargés de la qualité, dont l’ordre des médecins indique aux médecins : Si vous produisez de l’information sur Internet, vous devez être particulièrement attentif à ce qu’elle soit fiable, qu’elle fasse état de données acquises, et que ce ne soit pas des élucubrations ou des approximations." Jacques Lucas considère "qu’il faudrait que les médecins, eux-mêmes, qu’ils soient à l’hôpital, en clinique, ou en cabinet, créent des sites Internet, et qu’ils prescrivent en quelques sortes, de l’information aux patients qui viennent les consulter. Toutes les enquêtes d’opinions indiquent qu’à ce moment-là, ce seront ces sites là qui seront les plus consultés par les patients, et bien évidemment, les sites des établissements, les sites des cliniques et les sites des médecins. Par des politiques de liens, ces sites pourraient renvoyer vers les sites de la Société Française de Cardiologie, de la Haute Autorité de Santé, par exemple. Bien entendu, à la condition, que ces sociétés académiques, sachent vulgariser sur un plan journalistique, les informations délivrées au grand public, quitte à ce que derrière le chapeau de vulgarisation, on retrouve le document source, où là, les choses seraient beaucoup plus détaillées".
Côté perso : « Le bruit que j’aime, ce sont les cloches des églises, on en entend de moins en moins, soit qu’elles sonnent au petit matin, soit qu’elles sonnent à toute volée. »
Homme ou femme pour illustrer un billet de banque : « Pour une femme je pense à la Reine d’Angleterre, d’abord parce qu’elle est sur les billets de banque et autrement, je vais dire aussi Pascal, parce qu’il est sur un billet de banque, voilà, c’est spontané ».
Si Dieu existe, qu’attendez-vous qu’il vous dise ? « Je ne pense pas que Dieu ait des choses à me dire… »
Gaël de Vaumas
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